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Achat de voiture en profession libérale : le guide pour bien choisir

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Achat d'une voiture en profession libérale

 

Pour de nombreux professionnels en libéral, la voiture est un outil de travail indispensable. La question de son financement et de sa fiscalité est donc centrale. L’achat d’une voiture en profession libérale soulève de nombreuses questions : déduction, amortissement, TVA, choix entre acquisition et location… Il est crucial de bien comprendre les règles pour optimiser ses charges et faire le meilleur choix pour son activité.

 

Peut-on déduire l’achat d’une voiture en libéral ?

 

Oui, un professionnel libéral peut tout à fait déduire les frais liés à son véhicule professionnel, mais les modalités sont spécifiques. On ne déduit pas directement le prix d’achat en une seule fois. L’acquisition d’un véhicule est considérée comme l’entrée d’un bien dans votre patrimoine professionnel. Sa déduction se fait donc par le biais de l’amortissement comptable.

L’amortissement consiste à étaler le coût d’achat du véhicule sur sa durée d’utilisation estimée, généralement sur 4 ou 5 ans. Cependant, cette déduction n’est pas illimitée. L’administration fiscale a mis en place des plafonds de déductibilité qui dépendent directement du taux d’émission de CO₂ du véhicule. En clair, plus votre voiture est polluante, moins la part de l’amortissement déductible sera élevée.

Il est également important de noter que pour un véhicule de tourisme, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur le prix d’achat n’est généralement pas récupérable. Il existe cependant des exceptions pour certains véhicules utilitaires ou pour des activités spécifiques comme les auto-écoles.

Mis à part l’achat d’une voiture en profession libérale, d’autres possibilités existent avec certaines différences qu’il convient d’étudier selon votre situation. Petit comparatif.

 

Véhicule professionnel : achat, location ou indemnités kilométriques ?

 

C’est le choix fondamental à faire avant d’acheter une voiture en profession libérale. Chacune de ces trois options présente des avantages et des inconvénients, et la meilleure solution dépendra de votre situation personnelle, du nombre de kilomètres parcourus et de votre capacité d’investissement.

 

L’achat

En achetant votre véhicule, vous en êtes pleinement propriétaire et il est inscrit à l’actif de votre entreprise. Vous pouvez alors l’amortir et déduire l’ensemble des frais réels (assurance, entretien, carburant, réparations…) au prorata de son usage professionnel.

 

La location (LLD ou LOA)

La Location longue durée (LLD) ou la Location avec option d’achat (LOA) vous évite de sortir une grosse somme de trésorerie. Vous payez des loyers mensuels qui sont considérés comme des charges déductibles (soumises aux mêmes plafonds d’émissions de CO₂ que l’amortissement). L’entretien est souvent inclus, ce qui simplifie la gestion. C’est une solution souple et de plus en plus plébiscitée.

 

Les indemnités kilométriques (IK)

Si vous utilisez votre véhicule personnel pour vos déplacements professionnels, vous pouvez opter pour le système des indemnités kilométriques. Vous vous versez une allocation calculée selon un barème officiel publié chaque année. Ce forfait couvre l’amortissement, l’assurance, le carburant et les frais d’entretien. C’est la solution la plus simple administrativement, souvent avantageuse si vous roulez modérément.

 

Fiscalité et amortissement d’un véhicule en BNC : comment ça marche ?

 

Si vous optez pour l’inscription de votre véhicule à votre patrimoine professionnel (via un achat ou une LOA), vous devez maîtriser les règles d’amortissement et de déduction fiscale applicables aux Bénéfices Non Commerciaux (BNC).

L’amortissement déductible est donc plafonné. Pour un véhicule acheté en 2025, les plafonds sont les suivants :

  • 30 000 € pour un véhicule électrique (émissions < 20 g/km de CO₂) ;
  • 20 300 € pour un véhicule hybride rechargeable (émissions entre 20 et 49 g/km) ;
  • 18 300 € pour un véhicule thermique « propre » (émissions entre 50 et 160 g/km) ;
  • 9 900 € pour les véhicules les plus polluants (émissions supérieures à 160 g/km).

 

Concrètement, si vous achetez une voiture essence de 30 000 € émettant 120 g/km de CO₂, vous ne pourrez amortir et donc déduire que 18 300 € sur 5 ans. Le reste (11 700 €) devra être réintégré fiscalement.

 

Au-delà de l’amortissement, tous les autres frais sont déductibles (au prorata de l’usage pro) :

  • Les frais d’entretien et de réparation ;
  • Les primes d’assurance ;
  • Les frais de péage et de stationnement ;
  • Les intérêts d’emprunt si vous avez acheté à crédit ;
  • Le carburant (la TVA sur l’essence et le gazole est récupérable à 80%).

 

Pour prendre la bonne décision, il est indispensable de réaliser une simulation. Des outils fiables comme Indy peuvent vous aider en automatisant le suivi de vos dépenses et en facilitant le calcul de la meilleure option fiscale pour votre situation.