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La transmission d’entreprise est une décision lourde de sens, chargée d’émotion, et une opération complexe techniquement.
Vous vous demandez peut être comment trouver le bon repreneur.
Si l’idée de passer par un notaire ou un expert comptable vous est familière, celle d’utiliser une marketplace pour organiser la passation l’est peut être moins.
Pourtant, ce canal numérique est devenu un levier puissant pour réussir sa transmission d’entreprise dans des conditions optimales.
Voyons ensemble les avantages d’une plateforme de cession professionnelle.
Qu’est-ce qu’une marketplace pour la transmission d’entreprise ?
Une marketplace dédiée à la transmission d’entreprise est une plateforme numérique spécialisée, conçue pour mettre en relation les cédants, avec des repreneurs potentiels sérieux et qualifiés.
Imaginez cela comme une vitrine numérique de grande envergure, mais sécurisée et professionnelle, dédiée exclusivement à la reprise d’entreprises, où par exemple, vous trouverez les Entreprises à vendre dans le Valais.
Ces plateformes sont souvent soutenues ou référencées par des institutions telles que les chambres de commerce et d’industrie (CCI) ou les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA).
Elles centralisent des milliers d’offres de cession, couvrant tous les secteurs d’activité, de l’artisanat aux PMI, permettant ainsi une mise en relation ciblée et efficace, bien au delà de votre réseau local.
Pourquoi céder son entreprise via une marketplace ?
La première force d’une marketplace réside dans sa visibilité : Vous n’êtes plus limité à votre bassin géographique ou à votre carnet d’adresses.
Votre entreprise à céder devient visible auprès d’une communauté nationale, voire internationale, de chefs d’entreprise et d’investisseurs en recherche active.
Cette exposition multiplie considérablement vos chances de trouver non pas un, mais plusieurs repreneurs intéressés, créant une dynamique favorable pour négocier le prix de cession dans les meilleures conditions.
Ensuite, ces plateformes attirent des profils déjà sensibilisés et informés sur les processus de transmission.
Vous gagnez ainsi un temps précieux en évitant les premières explications basiques.
Enfin, l’anonymat peut être préservé dans les premières phases, protégeant la sensibilité des informations et évitant d’inquiéter vos clients, fournisseurs ou salariés prématurément.
La préparation : étape indispensable avant de se lancer
Avant de publier la moindre ligne sur une plateforme, un travail de fond est crucial.
C’est la clé pour attirer les repreneurs les plus sérieux et justifier votre prix de vente.
Cette phase repose sur la constitution d’un dossier de présentation solide, parfois appelé memorandum.
Ce document doit mettre en avant les points forts de votre entreprise :
- sa position sur le marché,
- la fidélité de sa clientèle,
- l’expertise de ses équipes,
- sa santé financière sur les dernières années.
Soyez transparent sur les défis aussi, car un repreneur averti les découvrira de toute façon lors de l’audit d’acquisition.
Cette étape est idéalement menée avec votre expert comptable, qui pourra vous aider à établir une évaluation réaliste de la valeur de l’entreprise, et potentiellement avec un conseil en transmission.
C’est le moment de faire un audit complet, de nettoyer votre bilan si besoin, et de vous assurer que tout est en ordre pour un processus fluide.
Une entreprise bien préparée se vend toujours mieux. Mais cela prend du temps. Anticipez les préparatifs en discutant le plus tôt possible avec votre comptable.
Comment fonctionne concrètement la mise en relation ?
Une fois votre dossier préparé, vous pouvez déposer votre offre de cession sur la ou les marketplaces de votre choix. On peut citer FUSACQ pour le marché français et DEAL HOUSE pour la Suisse.
Ces plateformes proposent généralement un formulaire structuré qui vous guide pour présenter l’essentiel : secteur d’activité, chiffre d’affaires, ebitda, localisation, nombre de salariés, motif de la cession…
Vous pouvez souvent joindre votre dossier de présentation complet.
Ensuite, c’est la plateforme qui entre en jeu.
Grâce à des algorithmes et à un travail de curation, elle va proposer votre entreprise à des repreneurs dont le profil de recherche correspond au vôtre.
Les repreneurs intéressés manifestent alors leur intérêt via la plateforme.
Vous recevez ces alertes et pouvez examiner leur profil, leur expérience et leur projet de reprise.
Cette phase de filtrage initial vous permet d’entrer en contact, de manière sécurisée et anonyme, uniquement avec les profils les plus pertinents.
C’est une économie de temps et d’énergie considérable.
Du premier contact à la lettre d’intention : naviguer dans les étapes clés
Après les premiers échanges via la messagerie de la plateforme, vous convenez généralement d’un premier rendez vous, en présentiel ou en visio.
L’objectif est de voir si le courant passe au delà des chiffres, car la transmission d’entreprise est aussi une affaire humaine.
Si l’intérêt se confirme, vous allez partager des informations plus détaillées sous couvert d’un accord de confidentialité.
Le repreneur va alors approfondir son analyse, souvent avec l’aide de ses propres conseillés, experts comptables ou avocats d’affaires.
Cette phase peut déboucher sur une offre sérieuse, formalisée par une lettre d’intention.
Ce document, non obligatoire mais très courant, marque une étape importante : il engage moralement les parties et fixe les grands principes de l’opération :
- prix,
- conditions de paiement,
- calendrier,
- exclusivité de négociation pour une période donnée.
Les aspects juridiques et fiscaux : ne rien laisser au hasard
La transmission d’entreprise est un processus juridique et fiscal très encadré.
Ici, la marketplace n’est qu’un outil de mise en relation ; elle ne se substitue en aucun cas à l’expertise juridique.
Une fois que vous avez trouvé votre repreneur, le travail de vos experts comptables, avocats fiscalistes et notaires devient central.
Ils vont structurer l’opération : cession de fonds de commerce ou cession de parts sociales ?
Chaque choix a des implications majeures sur la fiscalité de la plus value, les formalités et les garanties.
Des dispositifs comme le pacte Dutreil, pour une transmission familiale ou à un tiers, peuvent offrir des exonérations ou abattements substantiels sur les droits de mutation sous certaines conditions durée de détention, engagement de conservation.
La question du financement est aussi cruciale : le recours à un crédit vendeur, où le cédant finance une partie du prix de cession, est fréquent et peut faciliter l’opération.
C’est le moment de tout sécuriser pour protéger votre patrimoine et assurer la pérennité de l’entreprise que vous cédez.
Assurer la pérennité : l’après vente et la passation des clés
La signature de l’acte de cession chez le notaire n’est pas la fin du processus, mais le début d’une nouvelle phase tout aussi importante : la passation des clés.
Votre rôle de cédant ne s’arrête pas à la remise du chèque.
Une transition réussie implique souvent une période de tutorat ou de gérance transitoire, prévue dans l’acte de vente.
Cette période, qui peut durer de quelques mois à un an, permet au repreneur de se familiariser avec le réseau, les clients clés, les spécificités du métier, la culture d’entreprise.
Vous transmettez alors le savoir faire, les contacts, les « ficelles du métier » qui ne figurent dans aucun bilan comptable.
Cette collaboration post cession est une garantie de sérénité pour toutes les parties : vous partez l’esprit tranquille en voyant votre œuvre continuer, et le repreneur aborde son projet avec plus de confiance et de chances de succès.
C’est le dernier acte, et sans doute le plus gratifiant, de votre aventure entrepreneuriale.
Conclusion
Transmettre son entreprise via une marketplace, c’est finalement embrasser les outils de notre époque pour servir un objectif intemporel : donner un avenir à ce que l’on a construit.
Cette approche moderne ne remplace pas l’expertise humaine des conseils, mais elle en amplifie la portée en ouvrant le champ des possibles.
Elle transforme une quête souvent solitaire en un processus structuré, visible et connecté.
Et une fois cette page tournée avec succès, une nouvelle question se pose souvent : comment valoriser et gérer le fruit de cette cession, ce capital soudainement disponible, pour sécuriser votre retraite et peut être, pourquoi pas, soutenir de nouveaux projets ?
La transmission d’entreprise n’est alors plus une fin, mais le début d’une nouvelle étape de gestion de patrimoine.
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