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Vous avez mis un peu d’argent de côté et souhaitez investir dans un placement rentable et peu risqué ? Et pourquoi pas investir dans l’immobilier.
Bonne nouvelle : acheter des parts de SCPI pourrait bien répondre à vos attentes. Ce placement, aussi appelé « pierre-papier », attire de plus en plus d’investisseurs en quête de revenus complémentaires et de diversification patrimoniale.
Mais est-ce vraiment adapté à votre situation ? Quels sont les avantages concrets par rapport à d’autres types d’investissement ? Cet article vous aide à y voir clair.
Acheter des parts de SCPI : un investissement accessible et flexible
Investir dans un appartement locatif en direct demande souvent plusieurs dizaines, voire centaines de milliers d’euros. La SCPI, elle, démocratise l’investissement immobilier.
Avec un ticket d’entrée accessible – souvent à partir de 200 à 1000 € selon les SCPI – il devient possible d’investir progressivement, en fonction de votre capacité d’épargne ou de vos objectifs patrimoniaux.
Le prix de la part de la SCPI oscille entre 200 à 1000 € selon les caractéristiques de la SCPI.
Ainsi, vous pouvez acheter des parts à votre rythme, voire les inclure dans un contrat d’assurance vie pour bénéficier d’une fiscalité avantageuse.
Autre atout : la flexibilité. Vous pouvez choisir entre différentes formes de souscription :
- Comptant, pour percevoir des revenus immédiats,
- À crédit, pour profiter de l’effet de levier,
- En démembrement de propriété, pour optimiser la fiscalité ou anticiper une transmission patrimoniale.
La souplesse de ce placement s’adapte à de nombreux profils d’investisseurs, du jeune actif au retraité.
Tableau comparatif : investissement immobilier VS SCPI
Critère | Achat immobilier classique | Achat de parts de SCPI |
---|---|---|
Montant minimum d’investissement | Généralement > 100 000 € | À partir de 200 à 1000 € |
Accessibilité | Réservé à des budgets importants car nécessite un apport | Ouvert à presque tous les profils d’épargnants |
Souci de gestion | À la charge du propriétaire (travaux, locataires…) | Aucune gestion, déléguée à une agence |
Rendement | Variable selon le bien et la location | 4 à 6 % brut annuel en moyenne, versé trimestriellement |
Risque locatif | Concentré sur un seul bien et locataire | Mutualisé sur des dizaines voire centaines de biens |
Diversification | Faible (un seul bien, un seul lieu) | Forte (secteurs, zones géographiques, types d’actifs) |
Fiscalité | Revenus fonciers + prélèvements sociaux | Idem, mais optimisation possible via assurance vie ou démembrement |
Liquidité | Revente longue et parfois difficile | Dépend du marché secondaire ou des fenêtres de retrait |
Protection contre l’inflation | Possible avec indexation des loyers | Également présente via indexation dans les baux commerciaux |
Transmission / Donation | Plus complexe et coûteuse | Facilitée via le démembrement de propriété |
Effet de levier du crédit | Classique et fréquent | Possible également (crédit SCPI), moins courant |
Temps à y consacrer | Élevé (gestion, suivi, entretien…) | Très faible (gestion entièrement déléguée) |
Des rendements réguliers et prévisibles avec la SCPI
L’un des principaux attraits des SCPI reste leur capacité à générer des revenus réguliers, grâce aux loyers perçus sur les biens immobiliers détenus.
Le taux de distribution moyen se situe généralement autour de 4 à 6 % brut (source : IEIF, Institut de l’Épargne Immobilière et Foncière), bien supérieur à celui du Livret A ou des fonds en euros.
Ces revenus fonciers sont versés trimestriellement, et dans certaines SCPI, mensuellement. C’est un excellent moyen de compléter vos revenus ou de préparer une retraite sereine.
Et contrairement à l’investissement immobilier en direct, vous n’êtes pas tributaire d’un seul locataire : les SCPI détiennent un parc immobilier mutualisé, souvent composé de dizaines, voire centaines de biens. Cela limite le risque de vacance locative.
Parts de SCPI : des risques maîtrisés
Aucun placement n’est sans risque, et les SCPI ne font pas exception. Cependant, elles offrent une mutualisation des risques particulièrement intéressante.
Le patrimoine immobilier est diversifié :
- géographiquement (France, zone euro…),
- sectoriellement (bureaux, commerces, logistique, santé, résidentiel…),
- et souvent réparti entre des centaines de locataires.
Autre point rassurant : la gestion est assurée par une société de gestion agréée par l’AMF (Autorité des Marchés Financiers), qui sélectionne, entretient, loue et arbitre les biens. Elle s’occupe aussi de collecter les loyers et de distribuer les dividendes aux porteurs de parts.
En cas de difficulté d’un locataire ou d’un marché, l’impact est donc bien moindre que si vous déteniez un seul bien.
La fiscalité des parts de SCPI
La fiscalité des SCPI dépend du mode de détention choisi.
En direct, les revenus perçus sont imposés comme des revenus fonciers, avec :
- l’application de votre tranche marginale d’imposition,
- 17,2 % de prélèvements sociaux.
Cela peut peser si vous êtes fortement imposé. Mais il existe des solutions :
- L’investissement via un contrat d’assurance vie, qui permet d’optimiser la fiscalité grâce à une imposition dégressive après 8 ans.
- Le démembrement de propriété : en achetant uniquement la nue-propriété, vous ne percevez pas de revenus immédiats, mais vous échappez à l’impôt pendant toute la durée du démembrement. Idéal pour préparer l’avenir sans alourdir votre fiscalité actuelle.
Les SCPI peuvent aussi être intégrées à des stratégies de déficit foncier, ou répondre à des objectifs de réduction d’impôt dans le cas des SCPI fiscales (Pinel, Malraux…).
L’immobilier protège contre l’inflation
L’un des grands atouts de l’immobilier locatif, c’est sa capacité à s’ajuster à l’inflation.
Les baux commerciaux ou professionnels comportent souvent des clauses de révision annuelle des loyers, indexées sur l’Indice des Loyers Commerciaux (ILC) ou celui des Loyers des Activités Tertiaires (ILAT). Cela permet à la SCPI d’ajuster les loyers versés et de préserver la valeur réelle de votre investissement.
Dans un contexte de hausse durable des prix, acheter des parts de SCPI revient à placer son argent dans un actif tangible, résilient, capable de s’auto-ajuster.
Une gestion déléguée à un professionnel
Gérer un bien immobilier en direct, cela prend du temps, de l’énergie, et cela peut devenir un véritable casse-tête administratif.
En SCPI, vous confiez cette mission à une société de gestion agréée, qui s’occupe de tout :
- Sélection des biens à fort potentiel,
- Recherche et gestion des locataires,
- Entretiens, travaux, renouvellements de baux,
- Revente et arbitrage dans les meilleures conditions.
Vous bénéficiez ainsi d’un placement immobilier sans souci de gestion, tout en profitant des rendements locatifs générés par des actifs soigneusement choisis.
Quelques exemples de segments porteurs
Certaines SCPI spécialisées se positionnent sur des segments très prometteurs du marché immobilier professionnel :
- Santé et médico-social : cliniques, maisons de retraite… Un secteur porté par le vieillissement de la population.
- Logistique et entrepôts : boostés par le développement du e-commerce.
- Bureaux durables ou « green »: des actifs récents, bien situés, avec une forte demande locative.
- Commerces de proximité : résilients face aux crises, souvent loués à long terme.
- Immobilier résidentiel européen : dans des zones où la demande locative reste forte, et où la fiscalité est parfois plus clémente pour les investisseurs français.
Investir dans les SCPI, c’est finalement profiter des atouts de l’immobilier sans les tracas habituels, avec des perspectives intéressantes sur le long terme. Mais une fois convaincu par l’intérêt d’acheter des parts de SCPI, une question naturelle se pose : faut-il privilégier la SCPI ou investir directement dans l’immobilier physique ?
Les deux options ont leurs avantages… à condition de bien connaître leurs différences et de les adapter à vos objectifs patrimoniaux.
Alors, pourquoi ne pas comparer ces deux formes d’investissement immobilier locatif pour faire le choix le plus judicieux selon votre profil ?