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Simulateur PER : un outil d’évaluation de votre plan d’épargne retraite

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Simulateur PER

 

En tant que dirigeant soucieux de préparer l’avenir de vos salariés, vous envisagez sans doute de mettre en place un Plan d’Épargne Retraite (PER) d’entreprise. Issu de la loi Pacte de 2019, le PER est un dispositif d’épargne à long terme conçu pour « compléter ses revenus au moment de la retraite, sous forme de rente ou de capital ».
Avant de finaliser votre projet, il est essentiel de se poser les bonnes questions : qui peut en bénéficier ? Quel montant peut-on verser, dans quelles limites fiscales ? Comment ces versements se traduiront-ils en revenus complémentaires (rentes viagères) pour vos collaborateurs ? Un simulateur PER en ligne devient rapidement indispensable pour y voir clair et estimer précisément l’avantage fiscal et le gain de rente qu’offre ce dispositif. Cet outil gratuit permet de renseigner la situation (revenus, âge, versement…) et d’obtenir en quelques clics une projection fiable de l’épargne accumulée et de la réduction d’impôt liée aux cotisations.

 

1. Le Plan d’Épargne Retraite, c’est quoi ?

 

Le PER est une réforme de l’épargne retraite introduite par la loi du 22 mai 2019 (loi Pacte) pour remplacer progressivement les anciens dispositifs (PERP, Madelin, PERCO, etc.). C’est un produit d’épargne retraite à long terme qui permet d’accumuler un capital afin de préparer sa retraite.
Durant la vie active, le titulaire verse régulièrement de l’argent sur son PER : cet effort d’épargne est valorisé (fonds en euros, unités de compte…) et disponible au moment du départ à la retraite. Le plan est flexible et plus simple que les anciens contrats : à la retraite, l’épargne constituée sert de complément de revenus, versé soit en capital, soit en rente viagère, selon le choix du souscripteur.

Le PER existe sous trois formes principales, qui succèdent chacune à des produits d’épargne plus anciens :

  • PER individuel – successeur du PERP (Plan d’Épargne Retraite Populaire) et du contrat Madelin. Il est souscrit à titre personnel et alimenté exclusivement par les versements volontaires de l’épargnant.
  • PER d’entreprise collectif (PERECO) – successeur du PERCO. Mis en place par l’entreprise, il est ouvert à tous les salariés volontaires. Il peut recevoir l’intéressement, la participation, des jours de CET, et des versements volontaires des salariés ou de l’employeur.
  • PER d’entreprise obligatoire (PERO) – successeur des contrats dits « Article 83 ». Il est mis en place pour une ou plusieurs catégories de salariés (par exemple, cadres) qui sont tenus d’y adhérer. L’entreprise y verse des cotisations obligatoires pour les salariés concernés.

 

Ces trois « compartiments » permettent de transférer sur un PER les droits acquis sur d’anciens contrats (PERP, Madelin, PERCO, Article 83), et d’harmoniser enfin l’épargne retraite dans une structure unique.

 

2. Le PER d’entreprise : PERECO & PERO

 

Concentrons-nous sur le PER d’entreprise, puisqu’il concerne directement vos salariés. Il en existe deux versions : collectif et obligatoire, toutes deux créées par l’ordonnance du 24 juillet 2019.

Dans le PER d’entreprise collectif, les salariés volontaires peuvent y verser leurs économies (par exemple, partie de leur salaire, intéressement, participation), et l’entreprise peut abondé leurs versements. Cet abondement – une contribution patronale complémentaire – est souvent mis en place pour encourager l’épargne salariale.

Le PER obligatoire (PERO) est mis en place pour certaines catégories de salariés (par exemple cadres), et le salarié ne peut en sortir qu’au moment du départ à la retraite (sauf cas de déblocage anticipé).

  • PER d’entreprise collectif (PERECO) : il remplace le PERCO et peut être proposé à tous vos salariés. Chacun peut y verser des économies issues de l’épargne salariale ou de son salaire, et vous pouvez choisir d’y ajouter un abondement pour booster leur effort d’épargne.
    En clair, vous pouvez apporter une contribution supplémentaire à l’épargne de vos salariés, ce qui augmente leur capital retraite.
  • PER d’entreprise obligatoire (PERO) : il remplace les contrats collectifs d’assurance retraite (Article 83). Vous êtes tenu d’y faire adhérer certains salariés définis par accord d’entreprise. Les cotisations obligatoires versées par l’entreprise (et éventuellement une part salariale) sont déductibles pour l’entreprise et ouvrent des droits retraite aux salariés. À la sortie, ce plan est en principe payé sous forme de rente viagère (sauf exceptions).

 

Dans tous les cas, les sommes versées sur le PER d’entreprise sont logées dans trois compartiments distincts selon leur origine (versements volontaires individuels, abondements et intéressement/participation, cotisations obligatoires). Cette architecture permet de bien distinguer leur traitement fiscal et les options de sortie.

 

3. Simulateur PER : l’outil indispensable

 

La grande complexité réside dans les plafonds fiscaux et les multiples paramètres à prendre en compte (taux marginal d’imposition, statut salarié ou indépendant, montant du foyer fiscal, etc.). Un simulation épargne retraite vous évite les calculs fastidieux. Grâce à un simulateur PER en ligne, vous pouvez renseigner les revenus de chaque salarié, le montant et la fréquence des versements envisagés, puis voir immédiatement l’économie d’impôt générée et l’évolution de l’épargne brute future.

Autrement dit, le simulateur PER vous indiquera le plafond d’épargne retraite disponible de chaque salarié (la somme pouvant être déduite du revenu imposable). Ces outils tiennent compte des dernières règles fiscales (plafond annuel, report de plafond non utilisé des années précédentes, etc.) et peuvent même intégrer le taux marginal d’imposition (TMI) en déduisant, par exemple, le revenu imposable saisi.
Résultat : vous obtenez une estimation précise de la réduction d’impôt pour chaque salarié et de l’épargne constituée au fil des années. Autant d’éléments concrets indispensables pour prendre une décision éclairée et présenter l’avantage du PER à votre équipe.

 

4. Les avantages du PER

 

Mettre en place un PER présente de nombreux avantages fiscaux et sociaux tant pour l’entreprise que pour vos salariés. Voici les principaux :

  • Déduction fiscale immédiate (pour le salarié) : tout euro versé sur le PER (dans la limite du plafond légal) est déductible du revenu imposable du salarié. Concrètement, cela réduit directement l’impôt sur le revenu : un salarié dans la tranche marginale à 30 % économise 30 % d’impôt sur le montant de son versement. Le simulateur PER permet justement de visualiser ce gain net d’impôt.
  • Abondement patronal : vous pouvez majorer l’effort d’épargne de vos salariés en complétant leurs versements par une contribution de l’entreprise (l’abondement). Cet abondement est souvent exonéré de charges sociales et n’est pas imposable pour le salarié, dans les limites fixées par la loi. C’est un double avantage : l’entreprise encourage l’épargne retraite (compétitivité sociale) et l’employé voit son capital grossir sans effort supplémentaire de sa part.
  • Complément de retraite assuré : le PER est prévu pour constituer un complément de retraite. Les sommes versées sont bloquées jusqu’au départ à la retraite, garantissant ainsi un capital ou une rente viagère future. À la retraite, le salarié bénéficiera soit d’un versement de capital (en une fois ou fractionné), soit d’une rente régulière à vie (viagère). Ce complément de revenus rendra la retraite plus confortable.
  • Garantie et diversité des supports : si vous optez pour un PER assurance (contrat collectif en unités de compte ou multisupport), le plan peut inclure un fonds en euros, qui sécurise tout ou partie de l’épargne et garantit le capital (à l’exclusion des frais). Par ailleurs, le PER offre la possibilité d’investir en unités de compte (actions, obligations, etc.) pour dynamiser l’épargne. La gestion pilotée assure une allocation plus dynamique en début de carrière et sécurisée en fin de carrière.
  • Flexibilité de versement : les versements sur un PER sont libres (dans la limite des plafonds), vous pouvez les programmer régulièrement ou ponctuellement (par exemple à la fin d’année) selon vos capacités financières. Ce cadre souple permet d’ajuster l’effort d’épargne à la réalité d’une petite structure (10 salariés) et à la trésorerie de l’entreprise.
  • Fiscalité avantageuse à la sortie : bien que ce soit la phase d’épargne qui apporte l’avantage principal, la sortie du PER bénéficie elle aussi d’un régime fiscal spécifique. La fiscalité de la rente ou du capital dépend des choix de déductibilité des versements et du mode de sortie, offrant souvent plus de neutralité comparé à un versement en salaire (retenue à la source). Par exemple, un abattement de 10 % s’applique sur les rentes viagères imposables (régime des pensions), et les prélèvements sociaux ne portent pas nécessairement sur l’intégralité du capital versé. Cela renforce l’intérêt fiscal du PER sur le long terme.

 

Au total, le PER d’entreprise combine économies d’impôt, constitution d’un capital retraite sécurisé, et avantages sociaux (abondements exonérés) pour vos salariés. Pour une entreprise de 10 salariés, même de petits versements (quelques centaines d’euros par an) peuvent se traduire par une économie d’impôt nette et une rente viagère non négligeable à terme. En bref, le PER est un outil avantageux et motivant, qui permet à la fois de réduire le foyer fiscal de vos collaborateurs et de les aider à construire sereinement leur retraite.

 

5. Les sorties du PER : rentes ou capital

 

La sortie du PER a lieu au moment du départ à la retraite (sauf cas de déblocage anticipé prévus par la loi). Deux grands modes de liquidation sont possibles :

  • Sortie en capital : l’épargne accumulée est versée en une fois ou en plusieurs fois. Le salarié récupère la totalité (ou une partie) de son capital constitué. Il peut ainsi disposer immédiatement d’un complément de ressources. En pratique, la part correspondant aux versements ayant déjà été déduits de ses impôts sera imposée au barème de l’impôt sur le revenu (sans abattement spécifique) lors de la sortie, tandis que les plus-values générées supportent un prélèvement forfaitaire unique (30 %).
  • Sortie en rente viagère : l’épargne est transformée en revenu périodique versé à vie. En clair, le souscripteur perçoit chaque mois (ou trimestre) un montant prédéterminé tant qu’il vit. C’est une rente viagère qui vise à maintenir un niveau de vie. Fiscalement, la rente est imposable dans la catégorie des pensions et retraites, avec un abattement automatique de 10 % (dans la limite d’un plafond). De plus, seuls une fraction de la rente est soumise aux prélèvements sociaux (17,2 %), en fonction de l’âge du souscripteur (barème des rentes viagères).
  • Sortie mixte : dans certains cas, on peut combiner capital et rente. Concrètement, le salarié peut décider de prélever une partie de son épargne en capital et de convertir le reste en rente. Cette option est possible si l’épargnant n’a pas opté pour la rente viagère dès l’ouverture du plan.

Il est à noter que dans un PER d’entreprise collectif, les règles de sortie sont identiques. Seule particularité : si la rente annuelle issue des versements obligatoires (PERO) est inférieure à 110 € par mois, la réglementation permet le rachat en capital. Autrement dit, un salarié ne devrait pas se voir bloqué sur une rente symbolique : l’assureur peut convertir la petite rente en capital unique.

Ainsi, au moment de la retraite vos salariés pourront choisir le mode de liquidation qui leur convient le mieux, en fonction de leur situation fiscale et de leurs besoins financiers.

 

Conclusion

Vous disposez désormais d’une vision complète du PER et de son simulateur. En explorant les résultats de la simulation, vous pourrez valider l’intérêt concret du dispositif pour chaque salarié de votre entreprise. En réfléchissant par exemple aux montants de versements ou au type de sortie le plus adapté, vous optimiserez l’impact fiscal et social du PER.

En élargissant votre réflexion, vous pourriez également vous interroger sur d’autres produits d’épargne retraite complémentaires. Par exemple, la complémentarité entre un PER et un contrat d’assurance-vie suscite souvent des questions.
Chaque chef d’entreprise doit examiner ces pistes pour bâtir la meilleure solution d’épargne retraite pour ses salariés – le simulateur PER vous aide à démarrer cette réflexion.