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Vous avez un projet de création d’entreprise, une idée qui vous tient à cœur, une envie irrépressible de faire du business et de bâtir votre entreprise. Mais avant de convaincre des investisseurs, un banquier ou même la CCI, il y a une étape cruciale : la rédaction du business plan.
Ce document, souvent redouté par les porteurs de projet, est pourtant le reflet de votre vision, de votre stratégie et de la viabilité de votre projet. Il ne s’agit pas seulement d’un exercice de style ou d’un passage obligé pour obtenir un financement. Le business plan pour la création de votre entreprise est l’outil de conviction par excellence.
Mais que cherchent vraiment les investisseurs quand ils lisent un business plan ? Comment jugent-ils la qualité d’un projet d’entreprise à travers un document écrit ? Et surtout, comment structurer et rédiger un bon business plan pour maximiser ses chances de levée de fonds ?
Prenez un café, installez-vous confortablement. On vous explique tout.
1. Ce que les investisseurs veulent vraiment voir dans un business plan
Les financeurs n’ont pas de temps à perdre. Ils lisent des dizaines de plans d’affaires chaque mois. Le vôtre doit se démarquer dès les premières pages.
Voici les éléments clés qu’ils évaluent à la loupe :
Une présentation claire et synthétique du projet
Votre business plan de création d’entreprise doit commencer par une présentation limpide de votre activité : quelle est votre offre ? À quel besoin répond-elle ? Quelle est votre proposition de valeur ? Mettez-vous à la place de l’investisseur : s’il ne comprend pas votre business model en trois minutes, il passera au suivant.
Un marché bien analysé
L’étude de marché est une brique fondamentale. Elle montre que vous connaissez votre secteur d’activité, vos concurrents, vos clients potentiels et votre chalandise. Une bonne segmentation et des données chiffrées donneront du poids à vos propos.
Un conseil : allez au-delà de Google. Faites des interviews, participez à des salons, interrogez vos futurs clients. L’approche qualitative est souvent plus impactante qu’un tableau froid.
Un modèle économique solide et réaliste
Le modèle économique doit être clair : comment allez-vous gagner de l’argent ? À quel prix de vente ? Avec quel seuil de rentabilité ? Votre plan de financement doit montrer que vous avez pensé à tout : frais fixes, charges variables, BFR, trésorerie, coûts de commercialisation…
Les investisseurs scrutent la cohérence globale : un chiffre d’affaires prévisionnel trop optimiste ou des charges sous-estimées peuvent suffire à décrédibiliser l’ensemble.
2. La partie financière : le nerf de la guerre
La partie financière de votre business plan n’est pas qu’un simple ensemble de tableaux. C’est la traduction chiffrée de votre stratégie.
Elle doit contenir au minimum :
- Un plan de trésorerie sur 12 mois glissants
- Un compte de résultat prévisionnel sur 3 ans
- Un plan de financement initial et pluriannuel
- Des indicateurs clés : seuil de rentabilité, marge brute, BFR, point mort, etc.
Ne bâclez pas cette section
Même si vous êtes un entrepreneur plus commercial que financier, faites-vous accompagner par un expert-comptable. Un bon prévisionnel financier bien structuré est l’assurance crédibilité auprès des financeurs.
3. Le fond compte autant que la forme
Un bon business plan, c’est aussi un document bien rédigé, aéré, fluide, agréable à lire. Évitez le jargon technique ou les phrases longues et confuses. Utilisez un langage simple, direct, accessible.
Votre business plan doit raconter une histoire. Celle de votre future entreprise. Celle de votre parcours, de votre ambition, de votre vision du marché.
Structure type d’un business plan convaincant
- Résumé exécutif (executive summary)
- Présentation du porteur de projet
- Présentation du projet de création d’entreprise
- Étude de marché et positionnement
- Business model et stratégie commerciale
- Stratégie marketing
- Équipe et gouvernance
- Partie financière : prévisionnels, plan de financement, trésorerie
- Forces, faiblesses, opportunités, menaces (SWOT)
- Annexes : tableaux financiers, CV, lettres d’intention, etc.
4. Les signaux rouges pour les investisseurs
Même avec un projet prometteur, certains éléments peuvent freiner ou refroidir un investisseur. Voici ce qu’ils fuient instinctivement :
- Des hypothèses floues ou irréalistes dans les prévisions financières
- Une méconnaissance évidente du marché ou de la concurrence
- Un manque d’apports personnels dans le plan de financement
- Une structure juridique inadaptée au projet d’entreprise
- L’absence d’un plan d’actions clair pour la première année
Ces signaux donnent l’impression que le créateur d’entreprise n’a pas assez mûri son projet.
5. Les critères de jugement pendant la due diligence
Lorsque votre projet passe en phase de due diligence, c’est que vous avez franchi un cap : les investisseurs vous prennent au sérieux.
Mais attention : tout sera vérifié. Vos déclarations, vos tableaux, vos contrats. C’est le moment où le business plan devient un document de référence.
On vous demandera parfois :
- Des preuves de demande réelle (lettres d’intention, précommandes…)
- Des contrats fournisseurs
- Des estimations de coûts étayées
- Une vision détaillée de votre plan d’action opérationnel
Préparez-vous. Cette phase peut faire ou défaire une levée de fonds.
6. Comment construire un business plan qui attire les financements
Voici une checklist des bonnes pratiques pour rédiger un business plan efficace :
- Structurer son projet étape par étape
- Vérifier la faisabilité avec une étude de marché rigoureuse
- Formaliser une stratégie commerciale ciblée
- Élaborer un plan financier crédible et complet
- Choisir la bonne forme juridique
- Penser au long terme : projections sur 3 à 5 ans
- Mettre en avant vos points forts (expérience, équipe, innovation)
- Ne pas sous-estimer les besoins de financement et le fonds de roulement
Et surtout, montrez que vous êtes prêt à piloter votre entreprise avec lucidité.
7. Les modèles de business plan : une aide précieuse, pas une solution magique
Il existe aujourd’hui de nombreux modèles de business plan en ligne. Certains sont fournis par la CCI, d’autres par des plateformes de création d’entreprise, ou encore par des cabinets spécialisés.
Vous pouvez vous baser sur un modèle de business plan pour structurer votre pensée et votre document correctement.
Mais attention à ne pas faire du copier-coller. Votre business plan doit vous ressembler. Il doit refléter votre personnalité entrepreneuriale, vos ambitions, vos convictions.
8. Business plan et levée de fonds : soyez stratégique
Un bon business plan n’est pas seulement là pour obtenir un prêt bancaire. Il est également un outil clé dans une levée de fonds.
Face à un investisseur en capital, vous devez aller au-delà des chiffres. Vous devez montrer :
- Que votre projet est scalable
- Que votre marché est suffisamment porteur
- Que votre équipe a les compétences clés
- Que votre plan d’affaires anticipe les défis futurs
Pensez votre business plan comme un pitch étendu, qui montre votre professionnalisme et votre capacité à mener à bien la création et la croissance de votre entreprise.
Conclusion
Le business plan création entreprise est bien plus qu’un document de gestion. C’est le miroir de votre sérieux, de votre stratégie et de votre capacité à fédérer autour de votre projet.
Pour convaincre un investisseur, il faut plus qu’un bon produit ou service. Il faut une vision claire, un modèle économique pertinent, des prévisionnels réalistes et une présentation fluide.
Prenez le temps de construire un business plan à la hauteur de vos ambitions. Faites-vous accompagner si besoin.
Pour vous aider, vous pouvez consulter un exemple de business plan pour un projet proche ou inspirant.
Et surtout, gardez en tête que ce document n’est pas une fin en soi, mais le point de départ d’une aventure entrepreneuriale solide et pérenne.