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Chef d’entreprise, vous hésitez à recruter un alternant ?
C’est normal. Embaucher un jeune en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, c’est bien plus qu’une démarche administrative : c’est un engagement mutuel pour l’avenir. Et surtout, c’est une formidable opportunité de transmettre, tout en formant un futur collaborateur aux valeurs de votre entreprise.
Mais face à la diversité des profils, des centres de formation d’apprentis (CFA), des rythmes et des cursus, comment choisir un alternant en toute confiance ? Voici trois critères incontournables pour faire un choix éclairé et pertinent.
1. Une formation sérieuse et reconnue, en adéquation avec vos besoins
Avant même de rencontrer un candidat, posez-vous une question simple :
Le diplôme préparé correspond-il à un besoin réel dans mon entreprise ?
Recruter un alternant, c’est avant tout s’inscrire dans une logique de professionnalisation. Il ne s’agit pas seulement d’accueillir un jeune, mais de lui permettre d’acquérir une qualification directement utile à votre activité. Il est donc essentiel de vérifier que :
- Le cycle de formation visé est en cohérence avec le poste (bac pro, BTS, bachelor, titre professionnel…).
- Le centre de formation est reconnu pour son accompagnement (labels qualité, taux de réussite, suivi du maître d’apprentissage…).
- Le programme prévoit un équilibre entre formation théorique et formation pratique, pour que l’apprenti soit rapidement opérationnel.
Pensez aussi au niveau de formation du candidat. Un apprenti en première année de bac pro n’aura pas les mêmes attentes ni la même autonomie qu’un étudiant en licence professionnelle.
Enfin, certaines branches comme le BTP ou les métiers de bouche ont des partenariats solides avec des CFA spécialisés. Cela peut vous garantir un vivier de candidats mieux préparés à la réalité du terrain.
Bien sûr, n’hésitez pas à collaborer avec des écoles reconnues comme Cogefi, école de l’alternance, qui vous aide à choisir le meilleur alternant et dispense une formation de qualité.
Enfin, le Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) vous permet de vérifier la pertinence d’un diplôme ou titre visé par l’alternant.
2. Soft skills : la vraie clé d’un recrutement réussi
On l’oublie trop souvent : un alternant n’est pas qu’un CV.
Ce sont les qualités humaines et la motivation qui feront la différence.
À diplôme équivalent, ce sont souvent les soft skills qui permettront à votre futur collaborateur de s’intégrer et d’évoluer à vos côtés.
Voici quelques qualités à repérer :
- L’envie d’apprendre un métier, de se former en alternance
- Le respect des règles, de la hiérarchie, du rythme de l’alternance
- La capacité à travailler en équipe, à écouter, à rebondir
- L’adhésion à vos valeurs d’entreprise : rigueur, innovation, service client…
Un jeune peut compenser un manque de compétences techniques s’il démontre une motivation solide et une posture professionnelle. D’ailleurs, selon une étude du Ministère du Travail, plus de 60 % des employeurs d’apprentis citent l’état d’esprit comme un facteur déterminant dans leur décision de recrutement.
N’hésitez pas à proposer une période d’essai bien cadrée, pour valider l’adéquation du profil avec votre culture d’entreprise, tout en lui laissant le temps de monter en compétence.
Le contrat d’apprentissage vous donne un cadre souple pour cela : durée variable, période d’essai, aides financières à l’embauche, exonération partielle de charges… Toutes les infos sont disponibles sur le Portail de l’alternance.
3. Un rythme d’alternance adapté à l’activité de votre entreprise
Dernier critère, et non des moindres : le rythme de présence de l’alternant dans votre structure.
Certaines formations alternent 2 jours en entreprise et 3 jours en centre de formation. D’autres optent pour des périodes plus longues, par exemple une semaine/une semaine ou un mois/un mois.
À vous de choisir ce qui s’intègre le mieux à votre organisation.
Voici quelques questions à vous poser :
- Avez-vous des pics d’activité à certaines périodes ?
- Pouvez-vous affecter un tuteur ou un maître d’apprentissage pour l’encadrer efficacement ?
- Vos missions sont-elles compatibles avec des absences régulières dues à la formation ?
Un rythme mal calibré peut vite générer de la frustration des deux côtés. Assurez-vous que le CFA et le jeune sont bien au clair sur les attentes de chacun.
Il est aussi possible d’envisager un contrat de professionnalisation, souvent plus flexible dans sa mise en œuvre, notamment pour les demandeurs d’emploi ou les publics en reconversion.
Sachez que les branches professionnelles, les chambres consulaires (CCI, CMA), et les opérateurs de compétences (OPCO) peuvent vous guider pour définir le bon type de contrat.
Et après ? Comment fidéliser un alternant motivé ?
Choisir et former un alternant n’est pas une fin en soi ! Le vrai intérêt pour vous est de le fidéliser après l’alternance.
Mais c’est un autre sujet, tout aussi passionnant : Comment transformer un alternant en futur salarié performant ?
Car l’alternance ne se limite pas à obtenir un diplôme. Elle prépare un vrai projet professionnel.
Comment intégrer durablement un jeune en alternance dans vos équipes, et pourquoi cela peut devenir un levier puissant de développement RH, même pour une TPE ?